Tout d'abord l'idée. Comment est-ce que j'en suis venu à m'aventurer sur une terre inconnue, mais surtout redoutée. Par les Occidents qui ont des remords datant de la colonisation et qui s'en remettent à l'ONU, par les personnalités politiques qui risquent leur crédibilité sur la scène internationale et à l'intérieur dès qu'il s'expriment sur le sujet, et enfin par mes parents et mes potos qui n'avaient eu vent que des derniers bombardements sur Gaza et des témoignages accablants.
Tout ça, c'est la faute à Valentina.
Valentina elle en a vu des crasses dans sa vie. Serbe d'origine, sa famille a émigré en France pendant la guerre et s'est installé en région parisienne. Elle est française, étudiante en école de commerce grâce à une bourse, et à un avenir certain dans le monde de la finance (héhé). Elle eut l'occasion de partir la première fois en Palestine il y a 3 ans, durant l'été, avec une association qui s'appelle 'Génération Palestine'. A 18 ans, se lancer dans un projet pareil, je peux vous dire qu'il faut avoir la motivation et les guts. Au menu de son excursion initial, découverte de la situation locale et de la vie de tous les jours pour les Palestiniens de Cisjordanie. Oui mais voilà elle est tombée amoureuse de Tarek, un jeune homme fringant et plein d'allure vivant à Fara'a, un camp de réfugié entre Jénine et Nablus. Son Père, Abu Jamil (il s'appelle Mohammad, mais le père change de nom à la naissance de son premier fils, Abu Jamil signifiant 'père de Jamil'), est dirigeant des scoots de Cisjordanie, une organisation qui a pas mal d'influence dans la mesure où ils permettent à plus de 60 000 jeunes Palestiniens d'acquérir une sensibilité particulière à la problématique régionale, et d'oeuvrer pour les collectivité de manière bénévole. Au-delà de l'ambiance 'couteau-suisse' et 'feu de bois', c'est vraiment une alténative civile au service militaire, qui est de toute manière interdite dans les territoires palestiniens. A noter que les Israéliens, eux, ont un service militaire de 3 ans pour les hommes, 2 ans pour les femmes, obligatoire sous peine d'emprisonnement. Mais nous aurons l'occasion d'y revenir...
Amin, second comparse, est Allemand d'origine Egyptienne, étudiant en Relations internationales, et d'un talent certain pour la photographie (il est l'heureux lauréat d'un concours 'Istanbul vu par les Erasmus'). D'ailleurs n'hésitez pas à aller faire un tour sur son site. Amin est musulman, prie tout les jours, et parle couramment l'arabe, ce qui nous sera bien évidemment plus qu'utile par la suite nous déplacer. Enfin du moins dans les pays arabes.
J'me suis bien trippé avec Amin, et s'il ne boit pas une goutte d'alcool et n'inhâle point de fumée, il m'a aussi fait baisser drastiquement ma consommation de drogues en tout genre.
Et si ma dévotion sans faille à la judéo-chrétienté ne pouvait pas sortir du cercle vicieux, et si je m'étais "trompé" de religion ...? Peut-être que je vais bientôt m'attaquer au Coran... et vivre à Jérusalem, comme ça si j'ai des remords, je pourrais déménager en vitesse dans le quartier Chrétien, voire me convertir (ça doit pouvoir se faire) au Judaïsme. Yeah, je vais enfin vivre en paix avec les religions.
Tandis que mes deux compagnons écrasent le maximum de fatigue (méga teuf la veille pour le départ de certains d'entre nous que nous ne reverrons pas avant longtemps, Inch'Allah), je vois défiler en dessous de moi les paysages de Chypre tout d'abord, puis du Liban, de la Syrie, et enfin de la Jordanie. Plus on descend, plus la verdure se fait rare, plus le désert semble avoir de droits dans le paysage. Durant toute la descente jusqu'à l'aéroport d'Amman, je suis éberlué par ces horizons arides au possible, où les routes sont de simples pistes dans le sable.
Imman est originaire de Somalie et est actuellement traductrice auprès de l'office de Nations-Unies pour les Réfugiés (appelé communément "unéroi", UNRWA), et dispose de pas mal de temps libre pour nous emenner à droite à gauche, dans les bars sympas et les restos pas trop chers. Avant tout, pendant que Valentina écrasait encore un peu plus, Amin m'a accompagné à la recherche d'une couverture pour la nuit, car la nuit il fait froid, contrairement aux températures affichées durant la journée : ça passe de 20°C à -5°C en 3h. Coup de bol inimaginable, on est en plein dans le quartier des vendeurs de couettes et autres couvertures moltonnées importées !!! Après une étude comparative poussée, on se rend compte tout d'abord que la Jordanie c'est cher ; si un repas peut ne coûter que 1€ (falafel je t'aime), en revanche tous les mobiliers sont hors de prix. On se résoud à acheter deux polaires de 2*2m, et à dormir avec tout ce qu'on peut trouver.
On ne fait pas long feu, la mèche ayant été vraiment raccourcie par les déplacement depuis 6h du mat. On se sert à trois dans une plumard, je prends mon coussin Turkish Airlines empreinté dans l'avion, me le carre sur la tronche, et bonne nuit tout le monde. Cette nuit-là, il a fait froid, en dépit de 4 couvertures, deux pantalons, deux T-shirt, deux pulls et une écharpe (cette dernière fait toute la différence, c'est évident : en la mettant sur le nez, elle évite celui-ci de geler).
J'en profite pour faire un encart sur ce que j'ai pu voir de la place de la femme dans la société arabe, les mêmes comportements aussi bien en Jordanie qu'en Palestine (sans aucune prétention). Les femmes ne sortent que rarement dans les lieux publics, notamment dans les villages (dans les grandes villes, les mœurs sont bien entendu confronté à l'influence occidentale). Elle est la maitresse du logis, entendez par là qu'elle se doit de gérer avec attention les affaires du foyer, veille à bien nourrir tout le monde, donne les ordres aux enfants pour l'aider etc... Si le mari est la partie sociale du couple en public, il n'a aucun pouvoir (ou du moins peu) sur les décisions à prendre dans le foyer et pour l'éducation des enfants.
Le mariage est bien entendu religieux, et ne peut pas être légiféré par le code civil. Il est possible, selon le Coran, de divorcer, mais c'est une décision lourde à prendre et qui doit être précédée de plusieurs rencontres avec un conseiller religieux. Le divorce met le blâme sur la femme, car celle-ci est perçue comme ayant failli à ses obligations familiales. A moins que le contrat de mariage ne le stipule, elle doit quitter le foyer sans aucun des meubles. Qui plus est, si la femme est à l'origine de la demande de divorce, celle-ci ne peut pas percevoir une importante somme d'argent (épargnée par le mari à son égard) et qu'elle aurait dû percevoir au bout d'un certain temps. Si le mari fait la demande de divorce, alors elle touche cette somme. En ce qui concerne les enfants, la loi dit qu'ils peuvent choisir avec qui ils désirent vivre s'ils ont plus de 16ans, autrement ils restent avec leur mère, sauf si celle-ci se remarie. Ils doivent alors rester avec le père. Généralement la femme divorcée ne se remarie pas, à moins qu'elle n'ait rencontré quelqu'un avant son divorce.
C'est marrant, parce que c'est quasiment l'inverse de ce que l'on peut trouver aujourd'hui dans la loi française par exemple. L'homme est "le chef de maison", traditionnellement, mais quand il en vient au divorce, la femme voit largement le Législateur agir en sa faveur. Bon après je ne sais pas de ce qu'il en est de la garde alternée en Jordanie... haha!
Bref on arrive à Jérash, qui est un site archéologique romain plutot bien conservé, avec hypodrome, théâtre nord et sud, et tout le tintouin (pardonne-moi grand-mère pour cette considération qui te fera sauter au plafond). Mais en saison basse, on s'est bien marré, y'avait pas trop de monde et pas trop de flicaille.
Retour à Amman pour une nuit frisquée elle aussi, sauf que moi ben j'ai eu l'idée de me mettre au milieu cette fois-ci. Et bingo, bon choix, pendant que les deux autres tirent la couette de part et d'autre du plumard, ben au milieu on est chauffé par les fesses des deux autres, et la couette a beau bouger, on a pas froid ! héhéhé...
Le lendemain, levé à 8h pour aller sur le site de Pétra, bien au sud de la capitale, à 4h de route en bus. Le site fermant à 16h, en arrivant à 12h, il nous resterait 4h de visite sur site. Le plan est approuvé à l'unanimité, et on profite d'une bagnole louée par la voisine allemande d'Imman pour se rendre sur site à l'aller, on vera au retour (y'a pas de problème nous a-t-on assuré... tiens finalement la Bolivie et la Jordanie ont quelques points communs...). On a mis une plombe à sortir de la ville tellement qu'il n'y a pas de panneaux, mais on s'en est sorti.
Ce qui est oufissime, c'est que en dehors de la capitale, y'a rien. La banlieue extensive européenne ou américaine n'existe pas, il n'y a pas de maison de campagne, ni de paysan égaré. Dans cet environnement aride, tu t'amuses pas à avoir une bicoque accessible uniquement par quad ou entre 12h et 13h42 lorsque le soleil fond suffisamment la neige pour que les pneus accrochent... ici c'est le désert, et il fait chaud le jour, et froid la nuit.
On s'arrête dans un château en rénovation, vestige d'une civilisation qui aimait bien les batailles avec les canons et les chevaux : les Croisés. Le temps de prendre un max de photos, d'acheter un collier que je trouvais super sympa pour ma copine back home (elle ne l'a pas du tout aimé finalement, j'aurais du l'offrir à ma mère tiens...), et zou, on arrive à Pétra.
Le site était autrefois habité par les bédouins (information confirmée par ma grand-mère), qui ont aujourd'hui gentiment été relogé en dehors du site dans des habitations bien bétonnées, bien chauffées aussi, avec tout ce qu'il faut comme sanitaires. Ils sont les seuls à profiter économiquement de ce flot de touristes incessant, durant les quatre saisons de l'année, en proposant location de chevaux, de mules, vente de colliers et divers bijoux (pas moches du tout d'ailleurs), et bien sûr la balade en chameau. Non, je vous vois venir gros comme une maison, je ne l'ai pas fait... je voulais pas avoir l'air d'un débile comme ces gros anglais qui martyrisaient ces pauvres bêtes, et menaçaient de leur casser le dos. Et puis bon, comment avoir la classe comme ça :
Bref, le site est formidable, et rassemble les vestiges de la civilisation des Nabathéen, grands commerçants de leur temps, et qui ont fait fortune grâce à la position stratégique de la ville. C'est l'empire romain qui, n'arrivant pas à mater les mercenaires engagés, à décider d'étouffer la ville économiquement en créant un autre centre et en détournant les principales voies de communication. From riches to scraches comme on pourrait dire, la ville est progressivement abandonnée et laisse derrière elle des millénaires d'histoire. Les bâtiments principaux sont des caveaux royaux, super bien conservés, dont le principal :
Après une longue initiation au site à travers une voie pavée de 1km, dont les parois de 30m de haut sur les côtés ont été façonné par l'eau, déboucher sur ce bâtiment ça en jette un max. Le site est en longueur et regroupe tout un tas de caves et de sculptures dans la roche, bien conservées pour la plupart. Bien qu'il ne me restât qu'une heure et demi avant le départ du bus, j'ai décidé de poussé jusqu'au monastère situé sur les hauteurs. C'est bien le cas de le dire... le Routard s'en vante d'avoir compter les marches pour y accéder, alors autant véhiculer l'info parce qu'il ont dû bien se faire ch... pendant les trois-quart d'heure qu'ils estiment nécessaire pour les gravir : 788 marches. Grand sportif que je suis ou bien enrobées que sont les auteurs du Routard, et déterminé à voir ce que ce même guide décrit comme incontournable, je presse le pas et parviens au sommet en 20mn (si si).
Franchement ça valait le coup. Un des plus beaux sites du monde, sans aucun doutes (avec l'Isla del Sol bien évidemment).

Franchement ça valait le coup. Un des plus beaux sites du monde, sans aucun doutes (avec l'Isla del Sol bien évidemment).
J'ai poussé jusqu'au "top of the world view", à 10mn à pied, histoire quand même de ne pas mourir con. J'avoue la vue était pas trop mal non plus. En fond, on pouvait apercevoir Israël, la destination du lendemain...

Le temps de foncer jusqu'à l'entrée du site (une heure en marchant bien vite), de rejoindre Valentina et Amin qui étaient en train de tester la photographie à dos de mule (cf photos sur ma page dédiée), on saute dans le bus pour Amman, et c'est reparti pour 4h...
Après une journée passée au vents du désert, on comprend très vite pourquoi les bédouins ont tous la figure couverte des cheuveux jusqu'au cou : le vent est sec et dessèche la peau et les cheuveux. Simon et JB reconnaitront là bien un trait de moi-même, j'aime pas avoir la peau desséchée... heureusement qu'Iman et Valentina avait le nécessaire pour réhydrater tout ça. Le soir, on se fait propre pour le lendemain, jour du passage de frontière pour Israël, et on révise notre texte pour ne pas avoir de blancs durant le showtime. Une partie de Monopoly avec des Dinars jordaniens m'a permis de ne pas perdre mes réflexes capitalistes et de remporter la partie malgré une triche organisée pour que je ne perçoive pas mes loyers : va-t-en vérifier que c'est bien ta rue quand c'est écrit en arabe ! Bien heureusement le capitalisme a eu raison de la culture.
Pour ce qui est du passage de frontière, je pourrais en avoir pour des heures à vous relater toutes les histoires sordides qu'on a pu me raconter, des moments d'attente interminables, de la pression psychologique etc... je vais donc me limiter à mon expérience, je pense que ça suffit largement. Il faut dire que Valentina sait de quoi elle parle quand elle évoque les passages de douane, donc j'ai eu tendance à la croire quand elle nous a dit qu'on allait morfler. On a tous bien stressé durant les 4jours précédant le passage... En outre, ça n'allait pas poser trop de problème pour moi qui ne suit jamais passer en Israël auparavant, dont le père s'appelle Michel et la mère Marie, et dont la gueule ne passe généralement pas trop mal avec les autorités (enfin tout est relatif...). Amin en revanche est arabe et a un visa iranien sur son passeport... on part pas avec les mêmes chances. Si Valentina est Yougoslave, autant dire que pour les Israéliens, elle a une tête d'arabe et c'est tout. Donc bon, on avait quand même de quoi se poser des questions quant à notre chance de pouvoir passer la frontière tous ensemble en une seule fois. Je me suis même bouger les fesses pour réserver trois lits dans une auberge de jeunesse à Tel Aviv pour justifier de notre destination, et payer 5,68€ d'ahres. Car tel était notre plan : on est des p'tits touristes bien beaufs qui veulent dépenser un max sur la côte israélienne, rien de plus. Gaza ? Ça a l'air moche, mais on s'en bat les steaks. La Cisjordanie ? Pas question d'y aller, y'a pas de nightclubs...
On se pointe tôt le matin, histoire d'arriver avant tout le lot de Coréens qui nous désespèrera, et on patiente avant l'ouverture du poste de contrôle. On se recoiffe, on remet du gel pour faire encore plus vrai, et on tire bien sur la clope pour faire tomber le stress. Ce qui donne un truc du genre :

Après une journée passée au vents du désert, on comprend très vite pourquoi les bédouins ont tous la figure couverte des cheuveux jusqu'au cou : le vent est sec et dessèche la peau et les cheuveux. Simon et JB reconnaitront là bien un trait de moi-même, j'aime pas avoir la peau desséchée... heureusement qu'Iman et Valentina avait le nécessaire pour réhydrater tout ça. Le soir, on se fait propre pour le lendemain, jour du passage de frontière pour Israël, et on révise notre texte pour ne pas avoir de blancs durant le showtime. Une partie de Monopoly avec des Dinars jordaniens m'a permis de ne pas perdre mes réflexes capitalistes et de remporter la partie malgré une triche organisée pour que je ne perçoive pas mes loyers : va-t-en vérifier que c'est bien ta rue quand c'est écrit en arabe ! Bien heureusement le capitalisme a eu raison de la culture.
Pour ce qui est du passage de frontière, je pourrais en avoir pour des heures à vous relater toutes les histoires sordides qu'on a pu me raconter, des moments d'attente interminables, de la pression psychologique etc... je vais donc me limiter à mon expérience, je pense que ça suffit largement. Il faut dire que Valentina sait de quoi elle parle quand elle évoque les passages de douane, donc j'ai eu tendance à la croire quand elle nous a dit qu'on allait morfler. On a tous bien stressé durant les 4jours précédant le passage... En outre, ça n'allait pas poser trop de problème pour moi qui ne suit jamais passer en Israël auparavant, dont le père s'appelle Michel et la mère Marie, et dont la gueule ne passe généralement pas trop mal avec les autorités (enfin tout est relatif...). Amin en revanche est arabe et a un visa iranien sur son passeport... on part pas avec les mêmes chances. Si Valentina est Yougoslave, autant dire que pour les Israéliens, elle a une tête d'arabe et c'est tout. Donc bon, on avait quand même de quoi se poser des questions quant à notre chance de pouvoir passer la frontière tous ensemble en une seule fois. Je me suis même bouger les fesses pour réserver trois lits dans une auberge de jeunesse à Tel Aviv pour justifier de notre destination, et payer 5,68€ d'ahres. Car tel était notre plan : on est des p'tits touristes bien beaufs qui veulent dépenser un max sur la côte israélienne, rien de plus. Gaza ? Ça a l'air moche, mais on s'en bat les steaks. La Cisjordanie ? Pas question d'y aller, y'a pas de nightclubs...
On se pointe tôt le matin, histoire d'arriver avant tout le lot de Coréens qui nous désespèrera, et on patiente avant l'ouverture du poste de contrôle. On se recoiffe, on remet du gel pour faire encore plus vrai, et on tire bien sur la clope pour faire tomber le stress. Ce qui donne un truc du genre :
Du genre gros vainqueur... faut c'qui faut. Du côté jordanien, on nous raque un max, mais on nous fait pas d'embrouilles. Vous voulez partir ? pas de problèmes ! payez 7€ de frais de sortie de territoire (telle est la dénomination, en même temps y'a moyen qu'on pourrisse les toilettes de la salle d'attente), 2€ pour faire 200m avec la seule compagnie autorisée (mais que fait l'AMF), et surtout passez par le Duty Free (on est obligé de passer à travers).
Bref ce côté-ci de la frontière est tranquille. Premier point de contrôle de l'autre côté du Jourdain, qui démarque les deux Etats bien qu'il soit complètement asséché, et premiers soldats M-16-ifiés de la tête aux pieds et gilets par balles made in USA. Premier sourire aussi de la part de la jeunette qui contrôle les passeports... la french class n'a pas de frontières, elle a tenue à me faire les formalités en français :)
Puis débarquement dans le terminal où l'on nous sépare de nos bagages, nous colle une étiquette au dos du passeport avec le degré de dangerosité du client, et direction le portique de sécurité. On nous fait même passer dans une soufflerie ultra-hitech qui détecte les résidus de poudres et autres substances explosives sur les vêtements. Si tu souris pas, on t'invite à patienter sur le côté. Bien sûr Amin n'y échappe pas, et un mec vient directement pour l'embarquer dans une pièce à part. IL ressort 10mn plus tard, la tête basse, ils lui ont posé tout un tas de questions à la con sur sa provenance et sa destination. On se présente tous les 3 au guichet, on joue les dingues de boite de nuit, on blablate, je tente de faire de l'oeil à la nénette, mais cette fois-ci le résultat n'est pas aussi spectaculaire. J'obtiens mon visa sur une feuille séparée (ce qui me permet par la suite de ne pas me faire refoulé en Syrie, au Liban et en Iran si j'ai envie d'y aller), tandis que mes camarades ont le droit à des questions poussées.
Ce pays dispose vraiment d'un système de renseignements vraiment puissant. Ils nous ont posé des questions cheulou et clairement orientées pour qu'on leur en dise plus sur nos origines, nos motivations, etc... Questionnement à trois, puis questionnement un par un, puis de nouveau ensemble, 3h30 d'attente, et nous avons enfin tous nos visas. C'est le grand soulagement, on récupère nos sacs, j'attrappe au vol un dernier sourire (décidément...), et on sort dans la chaleur israélienne, 25°C à l'ombre et cocotiers à l'horizon.
A nous Israël, direction Jérusalem.
A suivre, bien entendu :)
Bref ce côté-ci de la frontière est tranquille. Premier point de contrôle de l'autre côté du Jourdain, qui démarque les deux Etats bien qu'il soit complètement asséché, et premiers soldats M-16-ifiés de la tête aux pieds et gilets par balles made in USA. Premier sourire aussi de la part de la jeunette qui contrôle les passeports... la french class n'a pas de frontières, elle a tenue à me faire les formalités en français :)
Puis débarquement dans le terminal où l'on nous sépare de nos bagages, nous colle une étiquette au dos du passeport avec le degré de dangerosité du client, et direction le portique de sécurité. On nous fait même passer dans une soufflerie ultra-hitech qui détecte les résidus de poudres et autres substances explosives sur les vêtements. Si tu souris pas, on t'invite à patienter sur le côté. Bien sûr Amin n'y échappe pas, et un mec vient directement pour l'embarquer dans une pièce à part. IL ressort 10mn plus tard, la tête basse, ils lui ont posé tout un tas de questions à la con sur sa provenance et sa destination. On se présente tous les 3 au guichet, on joue les dingues de boite de nuit, on blablate, je tente de faire de l'oeil à la nénette, mais cette fois-ci le résultat n'est pas aussi spectaculaire. J'obtiens mon visa sur une feuille séparée (ce qui me permet par la suite de ne pas me faire refoulé en Syrie, au Liban et en Iran si j'ai envie d'y aller), tandis que mes camarades ont le droit à des questions poussées.
Ce pays dispose vraiment d'un système de renseignements vraiment puissant. Ils nous ont posé des questions cheulou et clairement orientées pour qu'on leur en dise plus sur nos origines, nos motivations, etc... Questionnement à trois, puis questionnement un par un, puis de nouveau ensemble, 3h30 d'attente, et nous avons enfin tous nos visas. C'est le grand soulagement, on récupère nos sacs, j'attrappe au vol un dernier sourire (décidément...), et on sort dans la chaleur israélienne, 25°C à l'ombre et cocotiers à l'horizon.
A nous Israël, direction Jérusalem.
A suivre, bien entendu :)
Qu'est-ce qui arrive après ? Ben faut attendre mon ami, faut attendre...
4 commentaires:
Yo man.
Merci de prendre le temps de raconter tes périples, d'autant que ça n'a rien à envier à l'altiplano bolivien ! Je note une très bonne maîtrise de l'encart thématique aussi, fondamental pour ce genre de voyages ! Bref, du bonheur ton article, je reste connecté pour la suite... Take care !
Ben dis-donc, ça c'est du reporeutage !
Vivement la suite.
Bizarre, je t'aurais bien vu la faire sous l'angle "Toutes celles qui m'ont fait un sourire...". Avé les fotos...
Bises.
j'adôôôre tes cheveux plaqués et ton T-shirt bien culotté ^^
trêve de plaisanteries, continue de nous faire rêver et envoie la suite!
Yéééé!
Nikel l'article, encore deux trois phrases en plus et on pourrait croire que tu y as passé la journée. hihi.
Mortel ta teuté sur la tof a la deudouane. !
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