mercredi 3 décembre 2008

Sofia ça déchire sa grosse daronne.


Partis jeudi soir d'Istanbul en car, nous avons vu progressivement les degrés descendre, descendre, descendre... pour atteindre quand même les -10°C dans la campagne bulgare précédant Sofia. Arrivée sur place après 10h de trajet et peu de sommeil, dans le froid donc (-5°C, c'est déjà mieux), l'amie de Jan est venue jusqu'à la gare pour nous cueillir. Donc suuuper mise en condition, avec une Clio Eco2 dont le chauffage marchait !! et qui nous a maintenu au chaud jusqu'à l'appart.
Zlatena
vit en ce moment avec sa tante, ancienne musicienne et productrice au look terriblement authentique, au dernier étage d'un immeuble dans le centre de Sofia. Immeuble d'époque, bien sûr. Globalement, ce p'tit trip a eu un côté amusant avec cette architecture soviétique omniprésente, that "is there to make you feel little and dependent" (je cite ici le frère de Zlatena), et qui n'est pas sans me rappeler Pragues évidemment.

Après une visite rapide des quelques monuments intéressants de la ville, on a vite compris que l'essentiel de la vie à Sofia se passait la nuit. Entrée en matière le premier soir dans deux bars, puis une boîte de nuit répondant au nom évocateur de 'Alcohol'. Musique naze, gens superflus (mais qui brillent vachement), l'important est d'être avec ses potes et de pouvoir profiter de verres de rhum autres que Bacardi, à moins de 2€ l'unité.
Bref, inutile de s'attarder sur ce passage, si ce n'est qu'on a rencontré le copain de Zlatena
(il me pardonnera mais je n'ai pas pu retenir son nom) : 25 ans, chirurgien pédiatrique, et gagnant moins qu'un chauffeur de bus. Ca a donné l'occasion de parler un peu de l'Etat bulgare et du brain drain européen :)
Au fait, je me dois de mentionner le même jour l'arrêt dans un bar appelé "appartement" où la déco est super sympa et le concept plutôt original. On rentre comme dans un appart, on va à la cuisine, on prend à boire (le thé épicé y est particulièrement réussi) et à manger éventuellement, puis on va s'avachir dans de confortables canapés colorés pour écouter de la musique décontractée... sortant de Mac disposés dans chaque pièce. On y est retourné.



Le samedi a été une journée folle. Archie cool, méga remplie, ultra émotionnelle. La journée commence doucement avec un réveil vers 11h30, douche rapide, p'tit dèj traditionnel préparé en partie par la tante, puis on saute à nouveau avec enthousiasme dans les larges et hautes rues de la capitale. Premier arrêt dans un restau traditionnel, à deux pas de la gare, qui nous a rempli le bide pour peu d'argent, beaucoup de viande en brochettes, quelques bonnes bières locales, et une entrée à base de fromage blanc, fromage, ail et persil d'un côté, piment, tomate et fromage de l'autre. Le tout parmi une décoration "d'époque", un peu kitsh certes, mais dont les sangliers empaillés nous incitaient fortement, de leur regards belliqueux, à manger lentement et à bien savourer. Utile pour ne pas s'étouffer.

La première partie de la soirée s'est déroulée dans une ambiance surréaliste. Zlatena
nous a amené dans un "bar" que ses amis avaient récemment découvert, et ce malgré leur pérégrinations nocturnes quasi-quotidiennes. Et pour cause. Nous empreintons une rue peu éclairée, pour dévier ensuite dans une petite impasse boueuse au fond de laquelle on peut deviner une sorte de cabane en bois éclairée de l'intérieur. Nous y découvrons une porte en bois donnant à l'intérieur du mur sur lequel la cabane est apposée. Trois coup à la porte et quelqu'un vient nous ouvrir (la porte ne s'ouvre que de l'intérieur).
On y découvre une ambiance sombre, cosy, éclairée uniquement à la bougie, dont le cadre s'apparente à une ancienne ferme aménagée sur deux étages. Après avoir commandé les bières régulières (bien savoureuses au passage), on s'habitue progressivement à la pénombre et on constate effectivement que l'endroit était, selon les témoignages de mes amis, un lieu de rencontre pour écrivains et artistes durant la période soviétique. Au mur s'alignent tableau, sur les étagères quelques livres poussièreux, et tout près de nous trone un piano qui en impose par sa capacité à se fondre dans décors. Peu après un violoniste et un pianiste animeront la soirée avec un revue internationales des valses et chansons populaires d'Europe du 19e et 20e siècle.


Il faut l'avouer, on a eu un peu de mal à partir. Mais bon, sachant qu'Amon Tobin devait se produire dans une soirée drum&bass en bordure de la ville, on a quand même pu se motiver.
Le concert était super sympa, il a balancé un bon mix durant près de 2h. Globalement festoche était un sursaut de la culture ouest-européenne, avec pseudo-teufeur, bières à gogo, et mecs un peu pommés bien sûr. C'était une ambiance qui nous a bien plus à Jan et à moi, mais pour le temps d'une soirée uniquement.


Le lendemain, on vit la journée au ralenti. P'tit dèj copieux suivi d'un débat sur l'ouverture des supermarchés le dimanche, ce qui nous a mis dehors vers 15h. On a profité des 2h de soleil restant pour se balader tranquillement dans le parc de la ville (j'en avais perdu le plaisir avec Istanbul, où il n'est pas possible de trouver un rassemblement d'arbres d'au moins deux espèces différentes et de l'herbe, sur une surface dépassant les 25m2). Dernier saut dans un 'mini appartement', dernières courses de produits locaux en tout genre, puis on saute dans le train au look terriblement communiste pour rentrer à Istanbul.

Dernière anecdote du voyage, on est obligé de sortir du train à 4h du mat, par une température en dessous de 0°C, pour que ces gentils policiers de la douane veuillent bien apposer le visa, qui, quand j'y repense, est la raison de cette excursion réussie :)

Saucisse + baguette = HotDog, team de choc :)

PS: je vous invite à jeter un coup d'oeil sur le blog de la Saucisse, avec quelques photos sympas :)
c'est par ici !

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Pierre-Marie, her name was actually Zlatena, not Emma...that was the dutch girl, you know?!...hehe

Anonyme a dit…

Zlatenas boyfriends name was "Vasyl"

Pikool a dit…

thx meine liebe wurst :)