J'ai donc vite apprécié cette région côtière et humide me rappelant ma bretonitude par moments.
Première étape à Safranbolu, village au milieu des montagnes qui est au patrimoine mondial de l'humanité depuis 1994, et dont l'architecture générale contraste nettement avec l'engouement pour le béton qui caractérise la plupart des villes modernisées dans les années 1970.

De l'authenticité donc, du calme... on se rend compte que ça fait vraiment du bien de sortir d'Istanbul de temps en temps : il n'y a aucun parc où l'on peut aller se relaxer, et j'habite dans un quartier plutôt suranimé en permanence.
Le côté troupeau de mouton échappé de l'enclos Erasmus m'a un peu saoûlé, mais bon j'ai pu m'enfuir de temps à autres et bien profiter. Visite de la Mairie avec présentation vidéo de la ville (siiic), musée, puis déjeuné traditionnel avec déambulation dans le bazar, puis café dans une maison immense (photo ci-dessous) qui avait un bassin intérieur surprenant, et enfin balade sur un aqueduc à 100 et quelques mètres d'altitude (j'ai UN PEU flippé).

Retour à l'hotel (traditionnel of course) pour un repas de fin de journée qui m'a cloué au plumard avec mon Lupin et empêché d'aller boire un coup en ville. Et de chanter les chansons estampillées "Erasmus en transumance exprimant son altruisme sans bornes", telles No Woman No Cry, Yesterday, Hit the Road Jack, Lemon Tree, Yellow Submarine, etc...
Après une courte nuit, on est reparti le lendemain pour Amasra qui cette fois était sur la côte.


Curieux, j'ai demandé à plusieurs reprises le pourquoi de cette situation à diverses personnes. Réponse unanime "c'est mon sol, c'est mon pays, laisse moi en faire ce que je veux". Il est donc possible d'aimer son pays intensément (ce qui est manifestement le cas en Turquie) et ne pas porter d'intérêt à la nature qu'il contient. Manque cruel de sensibilité à la protection de l'environnement ou ignorance des enjeux d'un développement durable, les politiques devront s'armer de courage et de campagnes très efficaces pour que cette situation change. Même le mec qui organisait le voyage, étudiant de 23 ans à Bilgi, donc plutôt éduqué, n'avait pas d'état d'âme à la vue d'un arbre-plastique ou d'un buisson-Sprite. Idem pour mes colloques.

Bref j'espère pouvoir apporter ma pierre à cette pyramide en sensibilisant les jeunes du tié-kar le samedi après-midi. J'espère également pouvoir rencontrer prochainement les acteurs nationaux dans ce domaine : c'est une chance que Bilgi ait un carnet d'adresse conséquent, autant en profiter pour s'aguérir et étendre son champ d'action... A défaut de stage chez Greenpeace :p
2 commentaires:
http://www.vbs.tv/shows.php?show=1154
Un documentaire très... révoltant
Take care,
Pierre
Sympa la promenade...
Les Erasmus, y sont tous dans ta fac ?
Au fait, la suédoise qui a répondu à mon post s'est fait directement connaître auprès de moi...
;o)
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