lundi 3 novembre 2008

Au menu : Safranbolu & Amasra trip, suivi d'une réflexion environementale.

Je suis revenu hier soir à 1h du mat, après un voyage en car de 6h30, du nord de la Turquie, de la région de la Mer noire. Comme les Turcs se plaisent à le dire, c'est sans aucun doute la région la plus arborée et la plus verte du pays, résultat d'une pluviométrie particulièrement élevée.
J'ai donc vite apprécié cette région côtière et humide me rappelant ma bretonitude par moments.

Première étape à Safranbolu, village au milieu des montagnes qui est au patrimoine mondial de l'humanité depuis 1994, et dont l'architecture générale contraste nettement avec l'engouement pour le béton qui caractérise la plupart des villes modernisées dans les années 1970.


De l'authenticité donc, du calme... on se rend compte que ça fait vraiment du bien de sortir d'Istanbul de temps en temps : il n'y a aucun parc où l'on peut aller se relaxer, et j'habite dans un quartier plutôt suranimé en permanence.
Le côté troupeau de mouton échappé de l'enclos Erasmus m'a un peu saoûlé, mais bon j'ai pu m'enfuir de temps à autres et bien profiter. Visite de la Mairie avec présentation vidéo de la ville (siiic), musée, puis déjeuné traditionnel avec déambulation dans le bazar, puis café dans une maison immense (photo ci-dessous) qui avait un bassin intérieur surprenant, et enfin balade sur un aqueduc à 100 et quelques mètres d'altitude (j'ai UN PEU flippé).


Retour à l'hotel (traditionnel of course) pour un repas de fin de journée qui m'a cloué au plumard avec mon Lupin et empêché d'aller boire un coup en ville. Et de chanter les chansons estampillées "Erasmus en transumance exprimant son altruisme sans bornes", telles No Woman No Cry, Yesterday, Hit the Road Jack, Lemon Tree, Yellow Submarine, etc...

Après une courte nuit, on est reparti le lendemain pour Amasra qui cette fois était sur la côte.

Beaucoup moins typique, mais pas moins relaxant. Rien de vraiment extraordinaire. A vrai dire, j'ai été déçu par le restau qui nous a servi des sardines panées à midi, et par la vue d'une décharge à ciel ouvert à 2m de la mer vers 15h. A 17h, une odeur nauséabonde de déchets brûlés m'a convaincu de clouer mes fesses au siège du bus et d'attendre Istanbul.

Car s'il y a bien quelque chose qui échappe complètement au peuple turc, et pas uniquement face un flux de touristes, c'est la préservation de l'environnement. Entre Safranbolu et Amasra, il y a environ 1h30 de trajet entre montagne et routes de campagne ; les déchets sont visibles jusqu'à 100 mètres de la route, de la bouteille d'eau au paquet de chips en passant par la chaise cassée en plastique. Et c'est vraiment dommage de penser à Danone en observant une forêt d'automne ou une plage de galets.


Curieux, j'ai demandé à plusieurs reprises le pourquoi de cette situation à diverses personnes. Réponse unanime "c'est mon sol, c'est mon pays, laisse moi en faire ce que je veux". Il est donc possible d'aimer son pays intensément (ce qui est manifestement le cas en Turquie) et ne pas porter d'intérêt à la nature qu'il contient. Manque cruel de sensibilité à la protection de l'environnement ou ignorance des enjeux d'un développement durable, les politiques devront s'armer de courage et de campagnes très efficaces pour que cette situation change. Même le mec qui organisait le voyage, étudiant de 23 ans à Bilgi, donc plutôt éduqué, n'avait pas d'état d'âme à la vue d'un arbre-plastique ou d'un buisson-Sprite. Idem pour mes colloques.



Bref j'espère pouvoir apporter ma pierre à cette pyramide en sensibilisant les jeunes du tié-kar le samedi après-midi. J'espère également pouvoir rencontrer prochainement les acteurs nationaux dans ce domaine : c'est une chance que Bilgi ait un carnet d'adresse conséquent, autant en profiter pour s'aguérir et étendre son champ d'action... A défaut de stage chez Greenpeace :p



2 commentaires:

Pierre a dit…

http://www.vbs.tv/shows.php?show=1154

Un documentaire très... révoltant

Take care,
Pierre

Rata'Pou a dit…

Sympa la promenade...
Les Erasmus, y sont tous dans ta fac ?
Au fait, la suédoise qui a répondu à mon post s'est fait directement connaître auprès de moi...

;o)