Bon, autant ne pas le cacher, en ce moment je sors pas mal, voire très souvent. En tout cas toutes ces soirées sont super sympa, je découvre des bars revisités façon 18e siècle, des salles de concert pas chers avec une programmation vraiment intéressante, des p'tits restos traditionnels (kébab je t'aime).
Je suis allé donc voir Gevende en concert à Babylon (petit nom sympathique ma foi), aux instruments folks indéniablement bien maitrisés et aux sonorités celtes, downtempo, voire trip hop. Que du bonheur. Mais les Turcs ont la sale habitude de papoter durant le show, et de vendre les bières à 9YTL, soit 5€. Je vous propose de jeter un oeil sur le blog de Jan qui a eu le courage de poster quelques vidéos du concert
Prochainement Belleruche (mes colloques doivent se souvenir de cette musique répétitive qui leur cassait les oreilles) va se produire dans cette salle, ce qui promet du bon temps.
Autrement ben les soirées se déroulent dans les bars autour de Istiklal Caddesi, la rue principale de l'Istanboul européen, ou bien dans les différentes auberges espagnoles que je squatte au fur et à mesure de mes rencontres. Si la musique reste à désirer dans la plupart des bar louuunge (de 5 à 10 ans de décallage environ), certains clubs ont des DJs talentueux et un décors sympa ce qui tend à ameuter toutes les norvégiennes d'Istanboul en transit.
J'ai donc bien pensé à toi, mon Pedrito. Je leur ai même demandé la raison de ce sourir incessant, presque insolant, le même qui t'as induit en erreur sur leur terre natale. Ben au fait elles sourient tout le temps. Tu leur parles, elles sourient, te complimentent, te lachent un "you're so cuuute", mais ça veut rien dire !! rien ! Bref, pour embrasser leur sourir, il faudra trouver une autre alchimie. Dès que j'ai la formule, je te laisse un post, promis.
CAMPUS MAXIMUS
Je tiens à rassurer ma famille en intégrant dans ce même article mes impressions sur la fac, car oui, j'avais bien cours ces jours-ci. Bon heureusement ce soir je suis en vacances, j'aurais pas pu tenir une reprise aussi brutale.
Mes cours se déroulent pour la plupart l'après-midi, ce qui est une bonne chose pour pouvoir contribuer activement à l'économie nocturne. Je n'ai pas cours le lundi (héhéhé), et totalise 16h de cours. C'est peu par rapport à mes prévisions, mais suffisant lorsque l'on y ajoute le travail perso et les temps de trajets (il me faut mini 40mn pour aller sur le campus).

Petite parenthèse pour vous signaler que les frais de scolarité sont de 12 000€ à l'année, donc ce sont tous des gros PT de thunes qui viennent une fois sur 12 quand ils ne cuvent pas trop le Cristal de la veille. Reste les 10% de boursiers et les 10% d'Erasmus. Le campus est néanmoins super sympa (special © à Jan Kliewer, mon pote allemand, photographe et designer, qui a bien voulu me filer quelques photos ; il a avoué avoir bénéficié de conditions de lumière particulièrement sympa :).

(Jan's version)

(mine)
J'étudie donc : le marketing, l'éthic dans le business, le management des projets, la politique intérieure et extérieure de la Turquie, et la langue turque (4h par semaine à elle seule).Je tiens à préciser à certains que le marketing tient d'un choix stratégique : mieux connaitre l'ennemi pour mieux le dértuire :p . Il va falloir que je sers très fort les dents dans ce cours, tellement la prof croit dur comme fer en la sincérité des campagnes marketing axées sur la responsabilité sociale et environnementale des grandes firmes du genre Nike ou Coca-Cola. LOL. Je vais essayer de ne pas me comporter en grande gueule dès les premiers cours, c'est peut-être mieux... d'autant plus que je suis le seul étudiant étranger à avoir pris ce cours (on est 50 dans l'amphi). Ce qui n'est pas sans poser quelques problèmes de compréhension de temps en temps : certains élèves sont vraiment des tanches en anglais et ne parlent qu'en turc durant le cours. Je me demande comment ils font pour les exams... Du coup quand le premier clampin à lacher une phrase en turc, la prof l'a rappelé à l'ordre : "Please, remember we have an erasmus friend in this class, so be kind, speak in english". Le tout en me regardant droit dans les yeux. Je ne savais plus où me foutre, quand elle m'a demandé de me présenter etc... j'ai eu la totale.

Business Ethics est un cours dont j'attendais beaucoup, car vraiment dans mes préoccupations. Voyez vous-même:


1. Je le ramène gentillement aux objets trouvés
2. Je le prends
3. Je le vends
4. Je laisse mon ancien iPod, et je prends celui-ci s'il est plus récent.
Premier vote à mains levées, le deuxième à bulletin secret. Dans le second, rien avait changé à part que la prof lisait les conneries écrites par les cancres. Mouarf. Bref, si le cours consiste à faire de la morale, ma judéo chrétienté va peut être me porter en tant que missionnaire, qui sait. Bref je suis déçu par ce cours, pour le moment du moins.
Project Management c'est en revanche bien prometteur. Il s'agit d'étudier les outils et méthodes de planification pour la réalisation d'un projet, quelque soit celui-ci. Hyper utile, et on se positionne autant au niveau du leader que de l'exécutant. C'est cool.

Turkish politics & foreing policy est taillé sur mesure pour les étudiants étrangers, j'ai eu un aperçu aujourd'hui, la nana est callée donc ça le fait. Elle a pu m'expliquer pourquoi les Turcs considèrent qu'il ne s'est quasiment rien passé avant le 29 octobre 1923, jour de la fondation de la République par Attatürk. En fait, quand ils parlent des Ottomans, ils oscillent en permanence entre "nous" et "ils" : ils sont tourné vers la modernité, mais dès qu'on les froisse, ils se retournent vers leur période impériale. Ca s'observe surtout dans les médias (parait-il).
Bon, ça doit faire 2h30 que je suis sur ce post, je sens que je le finirai dans un prochain.
Au fait, comme je le disais, c'est les vacances (fin de Ramadan oblige). J'en profite pour partir en vadrouille vers Ankara, puis la Capaducie, et vraissemblablement Izimir dont je ne garde que de vagues souvenirs de pieds brûlé par le sable de la plage. Ne râtez pas le prochain numéro de Pikinistanbool ;)